
Pénurie de matières premières en France : 3 choses à savoir
Le commerce mondial se trouve confronté à des difficultés d’approvisionnement importantes, sources d’inquiétudes et de refonte des manières de produire et de consommer. En 2022, ce seraient 68% des entreprises qui seraient concernés par la pénurie dans une économie déjà sanctionnée par la hausse des prix de l’énergie. Les nombreuses pénuries de matières premières pourraient ainsi amener à valoriser les modes de production en circuits courts ainsi que le Made in France. Mauvaise nouvelle pour les marges, bonne nouvelle pour l’environnement donc.

Pourquoi est-on confronté à une pénurie de matières premières en France ?
Bien réelle et pourtant si proche d’un roman dystopique, l’actualité de ces deux dernières années a été marquée par des bouleversements sans précédent pour l’économie au niveau mondial qui se sont accompagnés d’une baisse inédite de la production. L’offre a désormais du mal à suivre la haute croissance de la demande :
- Événements climatiques ;
- Pandémie mondiale ;
- Relations internationales notamment la guerre en Ukraine.
La mise à l’arrêt des activités pendant les confinements couplée au redémarrage à une vitesse affolante de l’économie mondiale à la suite de la crise sanitaire ont engendré d’importants goulots d’étranglement responsable de défauts d’approvisionnement. À cela s’ajoutent le ralentissement et la hausse des coûts de transport et de l’énergie.

L’industrie textile en France est-elle concernée par la pénurie de matières premières ?
Si la pénurie de papier toilette inquiète beaucoup, elle est bien moins probable que pour d’autres secteurs :
- agroalimentaire ;
- bâtiment ;
- hôtellerie-restauration ;
- industrie automobile ;
- métallurgie ;
- mode ;
- etc.
À contrario, la finance et le secteur information et des télécoms s’en tirent avec le moins de dégâts à déplorer. L’industrie textile n’est pas épargnée puisqu’elle se heurte de plein fouet à la flambée des prix. Les matières premières telles que le coton, le lin, la laine, la soie ou encore les matières synthétiques, dont les prix reposent sur ceux du pétrole, ont vu leur cours s’envoler pour atteindre des sommets.
Ainsi, par exemple, les prix du coton ont augmenté de près de 45% en 2021 et de près de 90% pour le coton biologique originaire d’Inde, où les cultures de coton ont été infectées par la noctuelle du coton, un papillon ravageur !
- La crise sanitaire,
- l’explosion de la demande, notamment pour la constitution de stocks anticipateurs de la montée des prix,
- l’envolée des prix de l’énergie et du transport, qui connaît également un fort ralentissement, avec des temps parfois doublés,
- les aléas climatiques comme les pluies diluviennes aux Etats-Unis,
- les insectes ravageurs,
Autant de raisons qui font que la pénurie de matières premières impacte l’industrie textile en France. Selon France Info, la pénurie de coton pourrait même se poursuivre l’année prochaine.
La pénurie des matières premières va-t-elle pousser la relocalisation de la production textile en France ?
47% des entreprises auraient exprimé vouloir rapatrier une partie de leurs achats au plus près de leur lieu de production, selon une étude menée par le cabinet AgileBuyer et le Conseil national des achats. La pénurie de matières premières n’est pas la seule responsable. L’explosion des coûts du transport est tout autant tapie derrière ces décisions.
La relocalisation en France et en Europe fait partie d’une préoccupation croissante des acteurs de la filière textile en France. À ce titre, on assiste au retour du savoir-faire textile en France, notamment avec le mouvement de relocalisation impulsé par la filière du lin français pour produire en circuit-court des vêtements en lin de qualité. En tant que fabricant de produits écoresponsables et bios, FairFibers s’intéresse de très près à cette dynamique. Sensibles au choix de matières durables pour nos gammes de T-Shirts éco-responsables personnalisés, nous souhaitons développer le recours au lin, un tissu peu gourmand en ressources pour sa culture et sa production.