
Que dit le dernier rapport du GIEC ?
Avril 2022, est publié le dernier rapport du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat), expert du climat de l’ONU. Ce troisième volume est la contribution du groupe de travail III au sixième rapport d’évaluation du GIEC. Il s’agit de la troisième partie du rapport d’évaluation dont la version complète sera publiée en septembre 2022 ayant pour objectif de penser les solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ces préconisations ont pour objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré celsius comme conformément aux préconisations de l’Accord de Paris conclu en 2015. Voyons ce que dit le dernier rapport du GIEC 2022.

Les 4 points clés à retenir du dernier rapport du GIEC
Un récit post-apocalyptique ? Malheureusement, non.
« Ce n’est ni une fiction ni une exagération » : « des vagues de chaleur sans précédent, des tempêtes terrifiantes, des pénuries d’eau généralisées et l’extinction d’un million d’espèces de plantes et d’animaux », les mots du Secrétaire général de l’ONU, M. Guterres font froid dans le dos. Le dernier rapport du GIEC alerte également sur la hausse du niveau de la mer, déjà augmenté de plus de 20 cm depuis 1900 et qui pourrait encore monter de 20 cm d’ici 2050, voire d’un mètre d’ici 2100. De nombreuses grandes villes côtières pourraient donc être amenées à disparaître.
Sans grosse surprise, la principale leçon à retenir est, ainsi, la suivante : la Terre sera inhabitable si les gouvernements du monde entier n’adoptent pas des politiques environnementales suffisamment ambitieuses, à savoir qu’elles doivent permettre d’atteindre zéro émission nette de dioxyde de carbone dans le monde au début des années 2050, seul moyen de stabiliser la hausse des températures à 1,5 degré Celsius.
« Nous sommes à la croisée des chemins. Les décisions que nous prenons maintenant peuvent garantir un avenir viable » selon une déclaration du Président du GIEC, Hoesung Lee, qui appelle à l’action.
La responsabilité des activités de l’Homme sur le réchauffement climatique est désormais qualifiée de “sans équivoque”
Jusqu’alors considérées comme “hautement probable”, les évolutions des connaissances sur les phénomènes climatiques permettent désormais de considérer que la responsabilité des activités humaines est sans équivoque sur les augmentations observées des concentrations de gaz à effet de serre. C’est donc une avancée historique, finies les considérations timorées. Les conclusions des experts sont péremptoires : le réchauffement climatique est la conséquence directe de l’augmentation de notre consommation d’énergie.

Le seuil de 1,5°C pourrait plus vraisemblablement être franchi d’ici 2030, soit 10 ans plus tôt que le dernier rapport du GIEC
Le seuil fatidique de 1,5°C fixé par l’Accord de Paris pourrait bien être atteint bien plus tôt que ce qui était jusque-là attendu. En effet, le groupe d’experts a déterminé 5 scénarios différents pour anticiper l’évolution des émissions de gaz à effet de serre. Si l’un des scénarios échappe à la catastrophe, il appelle une réduction drastique de nos consommations. Les quatre autres sont unanimes et s’accordent pour un franchissement du seuil dès 2030. Le réchauffement climatique est donc plus rapide que prévu. Nous sommes en route vers une hausse de plus du double des ambitions de l’Accord de Paris en 2015.
Reste un espoir ! Le GIEC estime que nous avons 83% de chances de parvenir à maintenir une hausse inférieure à 1,5°C d’ici 2100 si nous émettons un maximum de 300 gigatonnes de dioxyde de carbone (CO2).
Ces 10 dernières années ont été 1,1°C plus chaudes
Le dernier rapport du GIEC 2022 se base sur une période de référence de 1850 – 1900. Les experts du climat sont remontés jusque dans les années 1750 pour étudier les évolutions des émissions des activités humaines. Ils ont ainsi pu constater que les 10 dernières années sont marquées par une hausse des températures déjà 1,1°C plus chaudes que la période de référence.
Quelles sont les préconisations 2022 du rapport du GIEC ?
Énergies bas-carbone
Il est nécessaire de remplacer les énergies fossiles à savoir charbon, pétrole et gaz par des sources d’énergie dites neutres ou bas-carbone parmi lesquelles on peut citer l’hydroélectricité, le photovoltaïque ou l’éolien.
Les experts alertent également sur les augmentations des émissions de méthane, un gaz à effet de serre particulièrement nocif en raison de son pouvoir de réchauffement. Elles sont notamment causées par la consommation d’énergies fossiles, les décharges et les élevages de bétail. Les concentrations de méthane sont déjà responsables de la mort prématurée de 255 000 personnes, chaque année. Ces émissions doivent être réduites au moins d’un tiers pour parvenir à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
Villes neutres
Les zones urbaines doivent être au cœur des solutions durables envisagées puisqu’elles représentent une source majoritaire d’émissions de gaz à effet de serre devant être réduites.
« Ces (réductions) peuvent être obtenues grâce à une consommation d’énergie réduite (par exemple en créant des villes compactes et piétonnes), à l’électrification des transports en combinaison avec des sources d’énergie à faibles émissions et à une meilleure absorption et stockage du carbone en utilisant la nature », suggère le rapport.
Sobriété énergétique
Des modifications structurelles sont nécessaires pour diminuer la demande énergétique :
- alimentation moins carnée et limitation du gaspillage alimentaire ;
- isolation des bâtiments ;
- valorisation des mobilités douces ;
- favoriser le télétravail tout en visant la réduction de l’empreinte numérique ;
- etc.
Fair Fibers participe à cet effort de sobriété en inscrivant ses produits dans une démarche plus responsable basée sur l’éco-conception. Nous étudions chaque aspect de la production et du transport afin d’opter pour les solutions les plus rationnelles sur le plan écologique et social : valorisation des circuits courts, choix de matières durables (matières naturelles avec en première ligne le coton bio) compostables, biosourcées, upcyclées, recyclées ou recyclables à l’infini), emballages recyclables et/ou recyclés, respect des producteurs et des travailleurs tout au long de la chaîne etc.